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Au sein d’une petite zone archéologique aménagée en 2006 alors que la ville va accueillir les jeux olympiques d’hiver à Turin, l’actuelle Porte Palatine, La Porte Palatina est un vestige datant pour une partie de l’époque romaine et pour une autre du Moyen-Âge.
C’était à l’origine une des quatre portes construites vers la fin du Ier siècle avant notre ère pour accéder au castrum de la ville romaine d’Augusta Taurinorum, qui se trouvait près du palais Royal.
La tour sud-est et la porte centrale sont les seuls éléments d’origine.
Elle échappa de peu à la reconstruction urbaine de Turin au XVIIIe siècle et fut restaurée à partir du début du XXe siècle.
Des copies en bronze de deux statues antiques ont été installées en face, Octave Auguste à gauche et Jules César à droite.
La Porte Palatine comme celles qui donnaient accès au castrum étaient probablement antérieures aux murs qui s’y sont appuyés, comme c’était souvent le cas à l’époque romaine pour marquer les passages par des entrées monumentales au centre urbain.
Vers la fin de l’ère républicaine, ce genre de porte étaient souvent avec deux faces et une cour centrale ouverte vers l’intérieur et fermée sur l’extérieur. Les tours servaient de renfort de la courtine extérieure d’abord, et ensuite aussi de la courtine intérieure. Dans la cour, pouvaient se trouver poste de contrôle et péage.
La façade extérieure était décorée quand celle de l’intérieur était lisse.
Cette porte est semblable à celle qui est aujourd’hui englobée dans le Palais Madame, avec deux tours à seize côtés de plus de trente mètres de haut, érigées sur une base carrée, séparant un corps central de près de 20 mètres avec deux ouvertures centrales et deux piétons sur les côtés. Le parement en brique était flanqué sur un conglomérat de pierres et de béton.
Les tours, aujourd’hui vides, avaient des étages.
La porte fut probablement transformée en castrum dès le XIe siècle, complétée de créneaux défensifs au XVe siècle. Elle garda sa fonction d’accès à la ville jusqu’aux rénovations du XVIIIe puis elle est incorporée au complexe d’une prison.
Avec les nouvelles prisons ouvertes en 1872, la porte fut en partie libérée des monuments qui lui étaient adossés et deux passages ré-ouverts.
Au début du XXe siècle, la porte commença à être restaurée dans son aspect antique. Ces travaux furent lents et discontinus, et finalement les dernières restaurations se déroulèrent dans les années 1990.